Médiation scientifique

 

Session de médiation scientifique
Thématique : microbiote, vigne et vin

Le mercredi 19 novembre de 17h à 18h30

 

Cette session de médiation scientifique sera constituée du témoignage de Ludivine Griveau, cheffe de chaie des Hospices de Beaune, ainsi que 3 interventions scientifiques par Sophie Trouvelot, Lionel Ranjard et Hervé Alexandre.

 

Sophie Trouvelot : 

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Sophie Trouvelot est, depuis 2009, enseignante-chercheuse à l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin (Université Bourgogne Europe), où elle est responsable de la première année du Master Vigne-Vin-Terroir et élue au Conseil National des Université (section 68 : Biologie des Organismes). Elle effectue ses travaux de recherche au sein de l’UMR Agroécologie à Dijon, dans le pôle « Interactions Plantes-Microorganismes » et l’équipe « Immunité de la vigne : mécanismes et stimulation ».

Ses recherches visent à étudier les réponses de l’holobionte-vigne dans des situations sanitaires contrastées (ceps productifs asymptomatiques vs ceps atteints de dépérissement) et à optimiser la santé de la vigne en ayant recours à des pratiques agroécologiques (biocontrôle, biostimulation et mycorhization en particulier).

Après avoir travaillé durant ses études sur la mycorhization de la vigne puis le déterminisme moléculaire du pouvoir antagoniste d’une souche de Fusarium oxysporum, elle s’est alors intéressée aux réponses immunitaires de la vigne face à différents dépérissements cryptogamiques (mildiou, oïdium, pourriture grise et maladies du bois plus spécifiquement). Dans ce cadre, elle a contribué à la définition de marqueurs (moléculaires, histologiques et phénotypiques) de santé de la vigne, que la plante soit conduite en conditions contrôlées (chambres de culture, serres) ou en situation de production (vignoble). Elle en éprouve d’ailleurs les pertinence et robustesse face à différentes contraintes (biotiques comme abiotiques) ou stimuli (biosolutions). Dans une approche plus intégrative et holistique de la plante cultivée, elle s’est alors intéressée à l’holobionte-vigne comme une unité de fonctionnement physiologique, alliant tant la composante végétale (hôte) que l’ensemble des microorganismes avec lesquels elle interagit et peut vivre en symbiose (commensalisme, mutualisme et parasitisme). Ainsi, depuis 2017 elle cherche à définir des bioindicateurs fonctionnels, végétaux comme microbiens, de l’holobionte-vigne et des pratiques viticoles qui en préserveraient un fonctionnement optimal et durable.

En 2017, elle a reçu le Prix Scientifique du fonds de dotation Monique et André Boisseaux pour récompenser et soutenir ses travaux de recherche sur les dépérissements (maladies du bois) de la vigne.

 

Lionel Ranjard

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Titulaire d’un doctorat en écologie microbienne du sol de l’université Claude Bernard Lyon 1, Lionel Ranjard a intégré l’INRAE de Dijon en 2001 au sein de l’UMR Microbiologie du sol et de l’environnement.  Au sein de l’INRAE il a adapté les outils et les concepts qu’il avait développé en thèse pour étudier la biodiversité des sols des agrosystèmes et l’impact des pratiques agricoles. Depuis 20 ans il a développé la thématique de Biogéographie Microbienne par l’application des outils de métagenomique du sol sur le RMQS (Réseau de Mesures de la Qualité des Sols). Cette approche lui a permis de caractériser la diversité des communautés microbiennes à l’échelle de la France, d’aborder les processus écologiques impliqués dans la distribution à grande échelle des communautés microbiennes et de générer un Atlas national de la diversité microbienne des sols Français. En parallèle, il a profité de l’opportunité de travailler sur un grand nombre de sols pour valider les outils moléculaires de caractérisation de la diversité microbienne du sol en tant que bio indicateur robuste de la qualité des sols. Depuis 2010, il a développé des projets de sciences participatives directement avec les agriculteurs pour les former et les équiper à la biologie du sol afin qu’ils fassent évoluer leurs pratiques dans le contexte de la transition agroécologique. Plus récemment il a coordonné le projet participatif EcoVitiSol qui a permis d’évaluer dans trois territoires Viticoles (Alsace, Bourgogne du nord et du sud, Côtes de Provence, Gironde, Cognac) l’impact des pratiques viticoles et des modes de production sur la qualité microbiologique des sols. A ce jour il a publié plus de 140 articles scientifiques internationaux et fait de plus de 200 communications orales scientifiques et grand public.

 

Hervé Alexandre

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Hervé Alexandre est Professeur de microbiologie et d’œnologie à l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin Jules Guyot à l’Université Bourgogne Europe. Il est responsable de l’équipe AFIM de l’UMR Procédés Alimentaires et Microbiologiques. Ses recherches ont pour objectif de décrypter la nature des mécanismes d’interactions entre microorganismes présents dans les consortiums microbiens du vin. Comprendre la nature de ses interactions permettra à termes de pouvoir piloter l’expression des fonctionnalités microbiennes d’intérêt dans un produit complexe par la compréhension des interactions des micro-organismes avec les composantes qui constituent le procédé de fabrication :  la matière première et l’itinéraire technologique.

Il est auteur de plus de 160 publications scientifiques et chapitres d’ouvrages. Il est expert auprès de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin et délégué scientifique en microbiologie pour la France au sein de cette instance.

Titre de la conférence invitée : Que nous apprend la connaissance du microbiote du vin ?

 

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